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URBANISME ET DÉVÉLOPPEMENT TERRITORIAL

Parmi les principales missions dévolues aux communes, la gestion de l’espace public et la politique du développement territorial constituent à n’en pas douter des compétences cardinales.

 

On entend généralement par « développement territorial » une pluralité de matières diverses et distinctes telles que l’aménagement et la planification territoriale, l’urbanisme, la protection du patrimoine bâti ou encore la rénovation urbaine via les outils mis en place et financés par la Région (Contrats de quartiers durables, Politique de la ville).

 

Au niveau communal, la politique de développement territorial est essentielle en ce qu’elle permet de porter une vision et un imaginaire collectifs de l’aménagement urbain tout en formulant des réponses, parfois assez concrètes, aux multiples enjeux.

A Ixelles, ces enjeux peuvent être résumés comme suit :

1. Ixelles a beau être petite en taille (6,4 km2, soit à peine 4% du territoire bruxellois), elle comptait néanmoins 87.052 habitant·es au 1er janvier 2022 (soit 7% de la population bruxelloise) répartie dans 12 quartiers à l’identité propre.

 

2. Indubitablement, ces chiffres induisent que notre commune connait une forte densité de population - 13.588 habitant·es au km2 - soit le double de la moyenne régionale ! Cette densité est inégalement répartie entre le nord-est de la Commune, très dense et plus pauvre (quartiers Matonge, Flagey-Malibran), et l’extrême sud de la commune (quartier Boondael), moins dense et plus aisé.

 

3. La majorité du territoire d’Ixelles est bâtie et les réserves foncières, tant privées que publiques, se font de plus en plus rares (et sont donc… plus chères !) rendant de fait plus difficile la mise en œuvre de solutions rapides alors que…

 

4. … Ixelles est la commune bruxelloise où le degré d’inégalité de revenus est le plus élevé, ce qui génère des besoins sociaux importants et urgent en termes de production de logements et d’équipements, ainsi que de création de nouveaux espaces verts accessibles à toutes et tous.

 

5. Grâce aux efforts intenses des socialistes au sein du Collège, des résultats tangibles commencent à porter leurs fruits en matière de production de logements sociaux. Pour autant, leur nombre (1.538) rapporté au nombre de ménages reste faible à Ixelles (3/100 ménages contre 7/100 ménages au niveau régional). Dans ce contexte, l’augmentation de l’offre en logements sociaux à Ixelles est une priorité absolue pour le PS.

 

6. Le bâti résidentiel est ancien : 70 % du bâti résidentiel a été construit avant 1919 et les logements de petite taille y sont surreprésentés. Dans ce contexte, les enjeux en termes de rénovation et d’isolation du bâti existant, mais aussi de protection du patrimoine immobilier constitue un défi important.

 

7. Malgré la proximité immédiate du bois et de l’Abbaye de la Cambre (situés sur le territoire de Bruxelles-Ville), Ixelles apparaît comme une commune peu verte (32 % du territoire sous couverture végétale contre 52 % en moyenne dans la Région). La couverture végétale est particulièrement faible au nord et au nord-est de la commune. Seul 5 % de l’ensemble du territoire est constitué d’espaces verts et récréatifs accessibles au public.

8. Les intérieurs d’îlots et espaces verts existants constituent plus que jamais de véritables ressources foncières et écologiques qu’il convient de préserver face à l’appétit des promoteurs et des développeurs privés.

 

9. Parallèlement, certains lieux de la commune font ou feront prochainement l’objet de projets d’aménagement d’envergure (Anciennes Casernes d’Ixelles, Volta, projet Ernotte, ancien Delhaize Molière, ancien siège de Bpost, projets de reconversion du haut de l’avenue de la Couronne et le long du boulevard de la Plaine, projet sis au parking du Carrefour Molière, etc…). Pour les socialistes, ces développements ne seront positifs que s’ils permettent concrètement de rencontrer les besoins des habitant·es.

 

10. La partie nord de la commune est exposée à une concentration non négligeable de dioxyde d’azote (NO2) dans l’air, gaz nocif pour la santé respiratoire à court et à long terme. Cette problématique est donc enjeu communal et de santé publique importants.

 

Grâce à l’action conjointe des socialistes au sein du Collège communal, Ixelles a connu ces dernières années de nombreuses transformations urbaines positives, notamment grâce aux outils de rénovation urbaine. A titre d’exemples : reconstruction d’une école primaire et d’un Athénée, nouvelles crèches, nouvelle passerelle pédestre et cyclable, nouveau parc urbain, réaménagement de diverses voiries, plantation d’arbres, construction de nouveaux logements sociaux et de transit, etc…

 

Pour nous, socialistes, le droit à la ville n’est pas une vaine promesse. Il apparait d’ailleurs évident qu’il faudra poursuivre, dans les 5 ans à venir, et en les intensifiant, les efforts entrepris en vue de concrétiser notre vision, à savoir une politique urbaine socialement juste qui doit rendre Ixelles plus abordable et encore plus agréable, en priorité pour ceux et celles qui y habitent.

 

Notre modèle pour Ixelles : la ville à dix minutes, soit une ville apaisée mais néanmoins dynamique, où les équipements et services utiles à ses habitant·es, lesquels doivent être accessibles en moins de dix minutes à pied.

Nous proposons de :

  • Élaborer un Plan Communal de Développement Durable permettant d’établir, en concertation avec les habitant·es, une vision partagée du développement urbain d’Ixelles à l’horizon 2040 ainsi que le programme souhaité pour l’aménagement projeté de chacun des 12 quartiers de la Commune. Ce plan pourra être décliné en plusieurs thématiques, dont notamment :

Une commune solidaire ;

Une commune où il fait bon vivre ;

Une commune orientée vers le développement durable ;

Une commune vivante ;

Une commune accueillante et accessibles à toutes et à tous ;

Une commune de proximité ;

Une commune conviviale ;

Une commune attractive ;

  • Encadrer la spéculation immobilière en exigeant que tout projet résidentiel de plus de 2.500 m 2 prévoit au minimum 15% de logements sociaux ou à finalité sociale. A cette fin, tous les outils existants pourront être mobilisés (charges d’urbanisme, règlement communal d’urbanisme, PPAS, etc. ) ;

  • Améliorer le confort de vie des habitant·es des quartiers les plus denses et situés en zone de carence en espaces verts accessibles au public en contribuant, par la rénovation urbaine, à les dé-densifier afin d’y créer de nouveaux espaces de respiration (parcs, plaines de jeux, espaces de sport en plein air, etc.) ;

  • Verduriser les quartiers : chaque voirie doit, en fonction de sa typologie être embellie par des plantations permanentes (arbres d’alignement, plantations aux carrefours, parterres, toitures végétalisées) résistantes aux conditions particulières de vie en ville ;

  • Encourager et promouvoir auprès des habitant·es la végétalisation des façades à rue ou sur les balcons, des toitures, par des plantes grimpantes ou l’adoption de fosses d’arbres, en renforçant le concours « fleurir Ixelles » ;

  • Garantir un traitement rapide des dossiers d’urbanisme en assurant le suivi (délivrance des permis urbanisme communaux et des renseignements urbanistiques dans les délais), le conseil (aider les particuliers et professionnel·les) et le contrôle des permis d’urbanisme et d’environnement (respect des règles, notamment relatives à la qualité des logements et l’harmonie urbaine) ;

  • Travailler à un plan Lumières permettant de mettre davantage en avant les joyaux architecturaux de notre Commune, en veillant toutefois à ne pas générer une pollution lumineuse problématique pour les riverain·es ;

  • Évaluer l’accès et, le cas échéant, renforcer les primes communales existantes en matière de rénovation du bâti en ciblant en priorité les propriétaires occupant·es les moins aisé·es ;

  • Encourager les propriétaires privé·es à restaurer leurs façades via l’octroi de primes communales à l’embellissement, sur le modèle des primes existantes en matière de petit patrimoine ou au travers d’un mécanisme d’exonération des taxes pour l’Occupation Temporaire de la Voie Publique ;

  • Promouvoir et soutenir les projets d’occupation temporaire à finalité sociale dans l’attente de la réalisation de projets définitifs, notamment en vue de lutter contre les bâtiments vides et inoccupés, et créer une expertise et une centralisation des initiatives au sein de l’administration ;

  • Lancer une réflexion sur la pérennisation des terrasses et aménagements HORECA installés sur la voirie et répondant au principe de bon aménagement des lieux ;

  • Encourager les projets de kots étudiants accessibles et abordables tout en luttant contre les projets de coliving ou résidentiels risquant de rendre la commune moins accessible aux ménages les plus défavorisés.

 

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