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ENVIRONNEMENT 

« Penser global, agir local » entend-on souvent. Ce slogan, très en vogue, permet d’identifier des moyens d’actions concrets dans notre quotidien pour l’environnement. Cependant, son caractère rassurant et opératif ne peut éluder l’obligation d’agir au niveau global pour escompter des changements significatifs sur les principales causes du dérèglement climatique.

 

En effet, les prévisions scientifiques qui obtiennent les plus larges consensus sont non seulement suffisamment alarmantes mais aussi suffisamment étayées pour convenir qu’il y a lieu aujourd’hui d’agir globalement et d’agir collectivement. Plutôt donc que de peser sur une culpabilisation des comportements individuels, le PS d’Ixelles défend qu’il est primordial « d’agir collectivement au niveau global » pour escompter des résultats significatifs sur les causes du dérèglement climatique.

 

Il apparaît donc essentiel d’articuler des actions à tous les niveaux, international comme local.

 

Nous soutenons que la commune doit (1) répondre aux efforts qui sont attendus de sa part en termes d’efficacité énergétique, d’utilisation parcimonieuse et responsable des ressources, d’émissions de gaz à effet de serre, de qualité de l’air et d’aménagements pour répondre aux épisodes climatiques extrêmes dont l’occurrence augmente ; (2) initier et soutenir toute démarche de collectivisation des efforts (type coopératives de production d’énergie) et (3) se positionner politiquement, avec les autres pouvoirs publics locaux, pour rappeler que l’action

locale et individuelle ne suffiront pas et qu’elles ne peuvent concentrer à elles seules ni toute l’attention, ni tous les efforts. 

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1. Inégalités environnementales

Les effets du dérèglement climatique et des pollutions engendrent des inégalités environnementales. Il en est ainsi de la qualité de l’air, par exemple. La corrélation entre densité d’un quartier, faible niveau socioéconomique et pollution de l’air est établie scientifiquement. Concrètement, la qualité de l’air est moindre dans les quartiers les plus denses qui sont également les plus pauvres. Cette inégalité environnementale a des effets immédiats sur la santé et sur l’espérance de vie.

 

Le PS d’Ixelles se bat contre les inégalités, et contre les inégalités environnementales aussi. Pourtant celles-ci sont souvent invisibilisées.

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Nous proposons de :

  • Mettre à l’agenda la question des inégalités environnementales dans les actions communales ;

  • Proposer aux autorités régionales des projets pilotes à Ixelles visant à lutter contre les inégalités environnementales.

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2. Plan Climat 

La commune d’Ixelles s’est dotée d’un Plan Climat avec pour ambition la réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre du territoire ixellois d’ici à 2030, en comparaison avec la situation de 2008.

 

Cet objectif est particulièrement ambitieux en ce qu’il intègre toutes les émissions du territoire et que la commune n’a la maîtrise directe que de ses propres émissions.

 

Il est, bien entendu, indispensable de concentrer des efforts conséquents dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour atténuer les effets du changement climatique.

 

Ces réductions doivent conjuguer les efforts de chacun. A titre d’exemple, 45% des émissions de gaz à effet de serre à Ixelles sont produites par le secteur résidentiel. Concrètement, il s’agit des émissions produites par les chaudières domestiques et collectives. Pour atteindre les objectifs du Plan Climat à l’horizon 2030, il sera donc indispensable de compter sur des efforts qui ne peuvent être ni assumés directement par la commune ni, souvent, assumés par leurs auteur·trices compte tenu des coûts importants qu’ils engendrent.

 

Le PS d’Ixelles plaide, dès lors, pour que les efforts annoncés soient soutenus par tous les niveaux de pouvoir supérieurs

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Nous proposons de :

  • Évaluer en début de législature l’actuel Plan Climat, les actions en vigueur et celles à venir, et leurs contributions aux objectifs annoncés ;

  • Identifier les moyens pour parvenir aux objectifs de réduction et mobiliser les niveaux de pouvoir supérieurs en soutien à ces moyens ;

  • Prioriser parmi les nombreuses actions arrêtées celles qui auront le plus d’impact positif.

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3. Énergie

Ixelles est inscrite dans le Plan Local d’Action pour la Gestion Énergétique (PLAGE). Ce mécanisme régional contraignant repose sur un monitoring des consommations énergétiques, un cadastre des interventions nécessaires à assurer leur réduction et des objectifs à court, moyen et long termes.

 

Le travail analytique et la planification des actions nécessitent beaucoup de ressources. Toutefois, elles apparaissent particulièrement pertinentes au regard des résultats concrets observés, au bénéfice de la réduction des factures énergétiques communales et de leur impact positif sur l’environnement.

 

Le PS d’Ixelles défend l’intérêt de ce Plan et son impact concret sur les consommations d’énergie de la Commune.

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Nous proposons de :

  • Réduire les consommations énergétiques communales par le suivi du Plan et son renforcement ;

  • Mener des projets pilotes de communautés d’énergie citoyennes.

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4. Eau

Ixelles a un lien particulier avec l’eau. La rivière Maelbeek y prend sa source, des étangs majestueux y ont été aménagés, longtemps la vallée du même nom était inondée à chaque pluie. La commune compte des points topographiques « hauts » et des fonds de vallée très encaissés. En cas de pluie, le ruissellement des eaux est important. Les fonds de vallée sont alors vite inondés. La construction du bassin d’orage sous la place Flagey a permis d’atténuer ces effets sans parvenir à répondre complètement à toutes les problématiques rencontrées.

 

Ces problèmes sont particulièrement importants dans les habitations de la rue Gray, en ce compris dans les logements communaux qui s’y trouvent.

 

Par ailleurs, les eaux de pluie peuvent être facilement et utilement récoltées. Si leur récolte participe, accessoirement, aux moyens de répondre aux inondations, c’est aussi et surtout un formidable moyen d’économiser le recours à l’eau potable pour l’entretien des parcs ou le nettoyage des voiries..

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Nous proposons de :

  • Prioriser la problématique des inondations et des reflux d’eau dans les habitations de la rue Gray, en collaboration avec la Région et les habitant·es ;

  • Étudier, dans ce cadre, la reconversion des rez-de-chaussée insalubres des logements communaux situés près du pont de l’avenue de la Couronne en parkings vélos, ouverts aux quartier et aérés continuellement pour stopper la contagion de l’humidité vers les étages supérieurs habités et salubres ;

  • Soutenir les installations de récupération de l’eau de pluie ;

  • Développer un réseau de citernes communales d’eau de pluie pour l’entretien de nos parcs et le nettoyage des voiries ;

  • Assurer la gestion intégrée des eaux de pluie à la parcelle dans les projets urbanistiques comme dans les aménagements de l’espace public ;

  • Multiplier les fontaines publiques d’eau potable gratuites dans l’espace public.

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5. Qualité de l’air

La qualité de l’air en ville est un enjeu d’égalité environnementale et de santé publique. L’Organisation Mondiale de la Santé établit des recommandations de seuils pour le dioxyde d’azote, les particules fines (PM10 & PM2.5), et l’ozone. La Région de Bruxelles-Capitale calcule un indice global de qualité de l’air en continu disponible sur l’application CELINE. La qualité de l’air est influencée par les émissions plus ou moins élevées de polluants, les conditions météorologiques qui facilitent ou annihilent la dispersion des polluants et la période de l’année.

 

La concentration des polluants est, en règle générale, plus importante dans les zones urbaines denses, engendrant une inégalité environnementale marquée. A cet égard, le nord d’Ixelles, plus dense, souffre d’une moins bonne qualité de l’air.

 

Sans pouvoir répondre à tous les facteurs influant la qualité de l’air, dont les transports thermiques et le chauffage résidentiel, Ixelles peut contribuer à son amélioration. Le PS d’Ixelles défend la diffusion la plus large de l’information, l’éducation permanente des citoyen·nes pour assurer la compréhension d’une information scientifique, des relevés en collaboration avec la Région et des mesures d’amélioration concertées..  

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Nous proposons de :

  • Soutenir les initiatives des écoles pour la création de rues scolaires ;

  • Diffuser l’information sur la qualité de l’air de façon large ;

  • Assurer une disponibilité des équipes chargées de cette thématique pour rendre l’information scientifique accessible à tou·tes ;

  • Mettre en place un réseau de relevés de la qualité de l’air, en concertation avec les autorités régionales compétentes.

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6. Épisodes climatiques extrêmes

Les épisodes climatiques extrêmes se multiplient. Les inondations, les canicules et les épisodes de grand froid hivernaux engendrent systématiquement des conséquences humaines et matérielles de plus en plus importantes. La commune d’Ixelles s’est dotée d’un Plan Grand Froid et d’un Plan Canicule. Chacun de ces plans visent à préserver la santé de nos concitoyen·nes par priorité.

 

La ville doit s’adapter à ces épisodes dont l’occurrence augmente et dont les effets sont de plus en plus importants. Le PS d’Ixelles propose d’étudier l’augmentation de l’occurrence de ces épisodes et de leurs effets en partenariat avec les universités ; d’identifier pour chacun des épisodes les effets les plus importants et de planifier les moyens d’y répondre.

 

En hiver, l’accueil de jour déjà en vigueur est indispensable pour les personnes sans-domicile et les personnes mal-logées. Pour compléter ce dispositif, la création d’un accueil de nuit pour compléter le dispositif régional hivernal devrait être évaluée.

 

Les épisodes de canicule, quant à eux, font particulièrement souffrir les personnes âgées. L’aménagement urbain peut aussi renforcer la chaleur en ville ou, au contraire, l’atténuer. La présence d’eau et d’espaces verts est, à cet égard, un facteur d’atténuation comme d’aménité urbaine. Enfin, les phénomènes de pluies torrentielles et de tempêtes impliquent des mesures de sécurité et de prévention importants. Les derniers épisodes que la Belgique a connus ont causé plusieurs décès, dont des enfants à Gand et à Uccle, suite à la chute de branches ou d’arbres. En juillet 2022, une jeune ixelloise, Rosa Reichel, a perdu la vie dans les inondations qui ont frappées le sud de la Belgique. Un arbre a été planté en sa mémoire, à la Chaussée d’Ixelles, au carrefour des rues de l’Arbre Bénit et du Prince Albert. Ces épisodes et leurs drames doivent nous obliger à prévoir les mesures de prévention et d’atténuation.

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Nous proposons de :

  • Étudier avec les universités bruxelloises l’augmentation de l’occurrence des épisodes climatiques extrêmes et leurs effets, en identifier les plus importants et planifier les moyens d’y répondre ;

  • Pérenniser l’accueil de jour hivernal des personnes sans domicile et mal-logées ;

  • Évaluer la création d’un accueil de nuit en concertation avec les autorités régionales responsables de cet accueil ;

  • Assurer, dans le cadre du Plan canicule, le soutien aux personnes âgées pour l’accès à l’eau ;

  • Renforcer la présence de fontaines de jeux en ville et de fontaines d’eau potable accessibles gratuitement ;

  • Favoriser le verdissement et la plantation d’essences pertinentes afin de permettre la création d’îlots de fraîcheur ;

  • Terminer l’inventaire de la santé des arbres d’Ixelles, les risques pour la sécurité et prendre toutes les mesures indiquées pour écarter les risques de chutes de branches ou d’arbres ;

  • Étudier les moyens techniques de répondre aux inondations dans les fonds de vallée et, en particulier, au Square de la Croix Rouge et dans la rue Gray. 

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